Il est bien connu, les interventions orales les plus courtes sont les plus difficiles. Aujourd’hui, les modes de communication rapide sont un genre qui s’installe de plus en plus dans les pratiques de travail. Mieux vaut donc savoir vous préparer quand vous n’avez que quelques minutes pour convaincre.

Nous allons commencer une série des conseils afin de réussir ce défi.

Identifier les pièges de la communication rapide vous permettra de mieux vous préparer, d’éviter les erreurs répétitives que vous pourriez commettre.

  1. Repérez les facteurs qui vous exposent au risque de stress

Quand tout va vite face  à un interlocuteur ou à un auditoire, trois facteurs vous rendent plus vulnérables

  • Quand la pression est trop forte : vous pensez trop à l’enjeu de ce que vous souhaitez obtenir et pas assez à ce que vous souhaitez dire ou demander. Vous vous mettez la pression en grossissant l’événement et en amplifiant la nature des résistances que vous pouvez rencontrer.
  • Quand vous êtes déstabilisé : en prenant pour prétexte que ça ne se passe pas comme vous l’imaginiez, vous changez votre plan d’actions ou perdez la trame de votre intervention ( par exemple, vous modifiez ce que vous aviez prévu de dire). En réalité, cela ne fait qu’alimenter votre perception d’être déstabilisé et votre sentiment d’inconfort.
  • Quand vous contournez votre objectif : vous trouvez de bonnes raisons pour ajourner votre demande, pour vous censurer en pariant sur prochaine occasion.
  1. Évitez les cinq pièges les plus courants

Les troubles que vous pouvez ressentir quand il faut aller vite se traduisent par autant de pièges que vous avez peut être déjà rencontrés :

  • Passer complètement à côté du sujet  :  Le piège le plus fréquent est de se mettre à parler de tout et de rien, sans maîtriser ce que vous dites. Et le temps passe sans que vous abordiez le sujet de votre requête. Vous avez le sentiment de ne pas avoir atteint votre objectif et que tout est perdu pour cette fois.
  • Faire preuve d’agressivité : vous constatez que vous vous emportez face à la moindre difficulté : une remarque, une objection, une critique. Tout se passe comme si vous considérez que la rencontre d’un premier obstacle ne vous permettra pas d’aller au bout de ce que vouliez dire. Le sentiment de ne pas avoir assez de temps pour s’exprimez accroît le risque d’énervement.
  • Mal doser l’intervention  : une mauvaise estimation du temps peut vous amener à partir de trop loin. Vous sentez que vous n’avez toujours pas dit l’essentiel et que vous ne parviendrez pas à tout exprimer.
  • Ne pas réussir à s’imposer :  vous sentez que vous êtes fébrile, que vous hésitez. Vous manquez d’assurance pour affirmer,demander, questionner.
  • Vouloir trop en faire : Si vous avez dérapé dans l’exagération, c’est que vous cherchez à trop séduire. trop en dire, trop montrer. Une trop forte charge affective peut parasiter votre message. Vous vous investissez trop, vous vous livrez excessivement et cela crée une gêne chez votre interlocuteur ou sur votre auditoire .

En terminant avec les conseils pratiques suivantes :

  • Prenez le temps d’identifier ce qui se passe en vous dans ces circonstances
  • Soyez vigilant  : les pièges dans lesquels vous tombez sont souvent répétitifs; apprenez à les repérer
  • Si vous avez le sentiment d’avoir échoué lors d’une intervention orale, prenez le temps de bien vérifier ce qui s’est passé : quel type de pièges avez-vous rencontré ?

On se donne rendez-vous dans un prochain article dans le même concept.

Référence : Sept minutes pour convaincre