Lorsqu’on parle d’open source, il faut distinguer deux univers assez différents :
L’open source des fondations et des communautés d’une part, l’open source des éditeurs d’autre part.
Leur point commun est que leurs programmes sont distribués sous des licences open source, qui donc donnent le droit d’accéder au code source, de l’étudier, de le modifier et de redistribuer librement le programme.
Dans la catégorie des programmes de fondations et de communautés, on trouve Linux, ainsi que tous les produits de la fondation Apache (Tomcat, Lucence, Solr). Ceux des fondations telles que Eclipse, Mozilla ou la FSF. On trouve aussi des produits d’origine communautaire, sans fondation, tels que les CMS.
Dans la seconde catégorie figurent les programmes issus d’éditeurs open source. Un éditeur open source est une entreprise commerciale qui a investi dans la réalisation d’un produit, et qui le distribue en tout ou partie sous une licence open source.
La politique open source de l’entreprise devra certainement considérer ces deux catégories de programmes open source de manière distincte.
Typiquement, en terme de support, les choses sont très différents. Dans la catégorie fondations et communautaires, il n’y a pas d’offre de support « officielle » de la part de la fondation. Il y a en revanche une communauté de développeurs, des mailing lists et des forums.
Pour les programmes d’éditeurs open source, la situation est tout à fait différente : le support est à la base de leurs business models, et ils s’attachent donc à avoir une offre de support de qualité sur tous leurs produits.
En termes économiques aussi, les deux catégories sont à distinguer. Les programmes de la première catégorie sont totalement gratuits d’utilisation : ils n’ont pas de version autre que la version open source, et la fondation ne demande rien en échange de la libre utilisation de ses programmes, même si elle apprécie certainement les dons. Bien sûr, le coût total de possession est rarement nul: il faut bien déployer et configurer ces programmes, puis les exploiter, et dans beaucoup de cas prévoir une prestation de support.
Dans le cas des programmes d’éditeurs open source, il convient en général de financer le développement du produit conduit par l’éditeur. Dans certains cas, la version du produit dont l’usage est recommandé en entreprise, et sur laquelle le support est assuré, et une version qui n’est pas sous licence open source. On entend parfois des critiques envers ce modèle, parfois appelé freemium, où le logiciel open source est un produit d’appel pour le vrai logiciel.