Choisissez vos mots

Dans un contexte de communication : passer un entretien, essayer de convaincre quelqu’un…Les mots que vous utilisez jouent un rôle considérable dans l’impact de vos propos : certains ouvrent des portes, d’autres gênent ou peuvent être blessants.

Pesez le choix des mots

Après avoir suscité l’attention de votre auditoire, trouvé une argumentation solide, prenez le temps de vous pencher sur tous les mots de votre discours.

  • L’emploi de certains mots peut libérer, frapper l’imagination ou toucher la sensibilité de l’auditoire. Les mots sont porteurs de sens bien précis et évoquent des choses susceptibles de mobiliser les énergies, l’adhésion de votre interlocuteur. Ils trouvent leur force selon le contexte dans lequel ils sont prononcés. Ainsi quand vous vous addressez à :
    • des jeunes, le mot espoir s’impose ;
    • des personnes agées, vous évoquerez la tranquillité ;
  • Vos mots sont la marque de votre pensée. Dans la conversation courante, seulement 20% des mots que vous utilisez sont véritablement signifiants. Les 80% restants sont constitués de :
    • mots bouche-trou
    • phrase de liason

Les expressions comme « je pense que, n’est ce pas, je voulais dire que, …. » polluent votre discours. Il faut éviter les échappatoires comme :

  • Je suis désolé, ce n’est pas ce que je voulais dire
  • Je me suis mal fait comprendre

Mobilisez votre auditoire

Les mots que vous utilisez sont également révélateurs de votre état d’esprit et de votre force de persuasion.

  • Rassemblez avec le pronom « nous » . Pour convaincre, faire adhérer, préférez l’emploi du pronom « nous » à tout autre choix.
    • Si vous dites « Je », cela vous rend agaçant et vous transforme en cible. Le but de votre intervention est de faire partager une opinion, une analyse à votre interlocuteur
    • Si vous dites « Nous »,  l’adhésion est plus rapide : vous associez immédiatement les autres à votre projet, votre demande, vos idées.
  • Engagez-vous avec des affirmations positives
    • quand vous ne voulez pas insister sur quelque chose mais que vous dites : « Je ne voudrai pas trop insister sur ce fait… mais je … ». Vous faites exactement le contraire : vous niez ce que vous pensez affirmer
    • quand vous ne voulez pas avouer quelques chose, faites attention à la construction de vos phrases. Ne dites jamais  » Je ne regrette pas d’avoir accepté ce poste  » Mieux vaut vous engager clairement de dire : « J’insiste sur … » et « J’apprécie ce poste »
  • Utilisez les modes et les temps adéquats :
    • évitez l’emploi du conditionnel :  » j’aurais souhaité, j’aurais préféré, j’aurais aimé, j’aurai voulu… ». Elle révèlent un fort sentiment d’infériorité, véhiculent un sentiment d’échec.
    • osez-vous simplement en conjuguant les verbes au présent : « Je souhaites vous présenter « , vous serez plus convaincant.

Engagez vos actions

Le verbe « essayer » évoque un comportement d’évitement, pas d’engagement. Le verbe s’efforcer est également à proscrire

  • Je vais essayer de réfléchir
  • Nous allons nous efforcer de résoudre les anomalies…

Imaginez qu’un pilote d’avion annonce qu’il va essayer d’atterrir !!!! Alors, engagez-vous !

 

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